L'école est appelée à revoir ses rythmes

Publié le par Ecole du Sacré-Coeur

Ouest France, Bernard Le Solleu, le 6 octobre 2012

 

« L'école française peine à entrer dans le XXIe siècle », constate le rapport intitulé « Refondons l'école », présenté hier par Christian Forestier, ancien recteur. C'est le prélude au discours sur l'éducation de François Hollande, mardi.

 

Le constat est connu : un élève sur cinq laissé sur le bord du chemin ; 30 % d'étudiants titulaires d'une licence. On est loin des promesses du slogan « la réussite scolaire pour tous ». Mais que faire face à une école qui ne progresse plus ? Qui est inégalitaire et qui génère trop souvent, chez les enfants, les enseignants, dans les familles, « un mal-être scolaire » ?

 

« Bienveillance »

 

Un mot étonnant, peu employé dans nos écoles axées sur la sélection, est apparu dans cette concertation : « Bienveillance ». Le rapport plaide pour une école accueillante, respectueuse des rythmes des enfants avec un retour à la semaine de quatre jours et demi (avec une préférence pour le mercredi matin), un réaménagement des vacances, un allégement de la journée. Une école qui prévient la violence et permet surtout à tous les élèves d'acquérir les bons apprentissages, dès le début de la scolarité.

Assurer le fameux socle commun des connaissances, suppose plus de maîtres que de classes en primaire, le développement du travail en commun, « l'engagement des familles » dans le projet de réussite scolaire... Pour cela, il faut accueillir les parents dans les établissements, surtout les moins familiers du savoir scolaire. L'aide personnalisée aux élèves doit être obligatoirement intégrée à l'école. Et les devoirs obligatoires à la maison abandonnés.

 

La grande idée du rapport, qui n'est pas tout à fait nouvelle : « Fluidifier la transition école-collège ». Les élèves les plus fragiles se retrouvent face à dix enseignants au lieu d'un. Ce qui est extrêmement perturbant. Il est proposé d'associer écoles et collèges, de créer des enseignements communs, de redéfinir ensemble un socle de connaissances.

 

Les intentions affichées, si elles sont appliquées, sont susceptibles de « révolutionner » l'organisation scolaire, jusqu'au lycée. Les auteurs proposent d'en finir avec le redoublement, coûteux et inefficace ; d'en finir avec la notation-sanction pour passer à l'évaluation simple, lisible, réellement compréhensible par les familles. Le livret de compétences actuel doit être revu.

 

Les propositions concernant le lycée et les voies professionnelles relèvent par contre de la bonne intention, sans réelles nouveautés. Celles concernant les futures écoles supérieures de professorat restent également floues. Idem pour un nouveau service public d'orientation. Au ministre, Vincent Peillon de s'y coller.

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