Le catéchisme expliqué aux parents

Publié le par Ecole du Sacré-Coeur

La vie, Céline Marcon, le 6 septembre 2012

 

En cette rentrée, des milliers d’enfants emprunteront le chemin de l’école, mais pas seulement. Selon les diocèses, entre 10 et 30 % d’entre eux se retrouveront aussi sur les bancs du catéchisme. Vous hésitez encore à rajouter une heure dans l’emploi du temps serré de votre fils ou de votre fille ? Responsable du service de la catéchèse du diocèse de Besançon et coauteure des documents catéchétiques Seigneur, tu nous appelles (Mame), Isabelle Morel répond aux questions-types que se posent les parents.

À partir de quel âge puis-je inscrire mon enfant ?

La catéchèse de l’enfance proprement dite commence à 7 ans et se termine à 12 ans. Son organisation a néanmoins évolué ces dernières années. Alors qu’auparavant, les enfants étaient regroupés par âges, aujourd’hui de plus en plus de paroisses les répartissent par niveaux. Ils découvrent ainsi les bases, même s’ils commencent à 10 ans. Pour les enfants de 3 à 7 ans, il existe l’éveil à la foi, adapté aux tout-petits. Et les parents peuvent s’y remettre également ! La découverte de la foi catholique est proposée à tout âge.



Ses grands-parents lui parlent déjà de Dieu. N’est-ce pas suffisant ?

Certes, le catéchisme apporte un certain nombre de connaissances sur la foi de l’Église et sur l’histoire des chrétiens, dont les grands-parents peuvent aussi parler. Mais l’autre dimension, tout aussi importante, c’est la rencontre intérieure avec Jésus, à travers le témoignage d’autres chrétiens et la prière en communauté. Il est essentiel de vivre cette expérience communautaire en dehors du cercle familial. 

Il est libre de croire ou non. Pourquoi lui imposer le catéchisme ?

Personne ne peut être forcé à dialoguer avec Dieu. Mais on ne peut choisir la foi si on n’y a pas été initié. La vraie question, c’est de se demander si la religion fait partie des priorités de votre éducation. Vous inscrivez votre enfant, tout jeune, à des cours de musique ou de sport, pour lui fairedécouvrir des disciplines importantes à vos yeux et l’aider à choisir plus tard celles qu’ils préfèrent. Pourquoi ne pas avoir le même raisonnement avec la foi ?


Mais il aimerait mieux jouer au foot. Que faire ?

Il comprendra mieux pourquoi il doit y aller si vous lui expliquez pourquoi la religion est si importante pour vous. C’est ce qui est difficile pour ceux qui n’osent pas aborder le sujet ou qui sont perdus par rapport à la foi. Il ne faut pas avoir honte de ses doutes ! Vous pouvez vous inspirer des paroisses qui invitent les parents à écrire une lettre à leur enfant, où ils exposent le sens pour eux de la démarche de la première communion. L’écrit libère parfois plus que l’oral.


J’ai peur de ne pas être à la hauteur…

Vous ne serez pas obligé de devenir catéchiste ! Et, si vous ne vous sentez pas capable de répondre aux questions de vos petits, n’hésitez pas à vous tourner vers un membre de votre paroisse. La catéchèse est portée par la communauté chrétienne.


Il n’est pas baptisé. Sera-t-il accueilli ?

Tout le monde a sa place dans le cœur de Dieu, quel que soit son cheminement. Les non-baptisés sont d’autant mieux intégrés aujourd’hui au catéchisme qu’ils sont de plus en plus nombreux. Ils peuvent suivre en parallèle une préparation au baptême pendant deux ans. Dans mon diocèse (Besançon), une centaine d’enfants scolarisés sont baptisés chaque année. Dans d’autres régions, les chiffres sont bien supérieurs.

Pour faire sa première communion, le catéchisme est-il obligatoire ?

Il s’agit plutôt de s’interroger sur le sens que l’on donne à ce sacrement. Lorsqu’on reçoit le corps du Christ, c’est un moment privilégié de communion avec Lui. Les deux années de catéchisme, avant la première communion, servent à préparer son cœur et sa tête. Est-ce que vous pouvez rencontrer en profondeur un inconnu en un seul jour ? Je ne pense pas. On tisse des liens avec une personne d’autant mieux qu’on prend le temps de la connaître.


Il est dans une école privée catholique. Doit-il aussi s’inscrire en paroisse ? 

Cela dépend des propositions de l’école. Elles suffisent si elles invitent à vivre une expérience chrétienne de vie communautaire, avec notamment des célébrations. Mais la plupart des diocèses conseillent de participer également au catéchisme en paroisse, afin que les enfants découvrent des chrétiens de toutes les générations.


Il est atteint d’un handicap. Peut-il avoir sa place ?

Si son handicap le permet, il peut tout à fait être intégré à un groupe ordinaire. Sinon, dans tous les diocèses, il existe une ou plusieurs équipes qui ont déjà bénéficié d’une formation spécifique et qui proposent une pédagogie catéchétique spécialisée. Le catéchisme est parfois organisé au sein de certains établissements spécialisés.

Publié dans La pastorale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article