Le cinquantenaire de l'école libre de garçons

Publié le par Ecole du Sacré-Coeur

L’école libre des garçons de Brandérion doit sa fondation à l’unique générosité de M. Le comte Geoffroy de Goulaine, maire de Brandérion et sénateur du Morbihan à cette époque. C’était un homme de grand cœur unanimement estimé dans tous les milieux politiques et particulièrement dans sa bonne commune de Brandérion.

L’école est ouverte en 1900 sous le rectorat de M. l’abbé Nicolo, décédé en 1903 ; bénite par Mgr Bécel, évêque de Vannes. Depuis 50 ans, 16 directeurs d’école se sont succédés apportant tous leurs meilleurs soins à l’enseignement.

Le cinquantième anniversaire d’une telle fondation doit évoquer dans l’esprit de ces assistants une multitude de souvenirs, les uns souriants, d’autres poignants, tous profonds.

Souvenirs de jeunesse, images du passé où se déroulent en filigrane le film de maîtres vénérés auxquels on doit une ferme instruction et une solide éducation.

 

Puisque l’occasion m’est donnée, je voudrais, en cet heureux jubilé d’or, rappeler aux yeux des anciens, le souvenir très chers des maîtres, revoir le théâtre de leur jeunesse et faire entendre aux anciens maîtres dans l’amitié de leur cœur, la voix d’un passé cher.

 

Tout au début, la direction de l’école est confiée à M. l’abbé Miniou, originaire de Guiscriff ; pendant quatre ans, il s’adonna à sa tâche.

En septembre 1904, M. l’abbé Breurec, originaire de Riantec, reçoit au lendemain de sa prêtrise sa nomination à Branderion. Il y reste 6 ans. Son nom, malgré les ans, échappe souvent des lèvres de ses anciens élèves, tous pour dire le bien qu’il fit à Branderion. Aujourd’hui, il est curé doyen de grand-Champ. Nous devons à ses éminentes qualités, de beaux cantiques à sainte Anne.

En 1910, survient la nomination de M. l’Abbé Trécant, originaire de Kervignac, décédé il y a quelques années, aumônier à Le Palais (Belle-Ile-en-Mer) ; suivie en 1912 de celle de M. l’abbé Morvan, de Bieuzy, qui blessé par un fusil, succomba à ses graves blessures.

M. l’abbé Hays, originaire de Locminé, lui succède en 1913 ; il assure la charge pendant cinq ans, hormis les quatre années de guerre qui sont assurées successivement par M. l’abbé Garo et Mlle Bourdiec.

Le 20 septembre 1918, M. l’abbé Hays reprend ses fonctions. Il est actuellement recteur à la Trinité-Surzur.

En 1921, c’est M. l’abbé André Guillemot, originaire de Baden qui nous arrive pour deux années. M. l’abbé Guillemot est présentement recteur de Locmaria-Grand-Champ.

En 1923, est nommé l’abbé Joseph Guéguen, originaire de Cléguer, aujourd’hui recteur de Mériadec, suivi en septembre 1926, de M. l’abbé G. Langlo (séminariste), originaire de Saint-Avé, recteur de N. D. du Pont-Kerentrech, Lanester.

Le 25 novembre 1926, arrive M. l’abbé Yves Guéguen, originaire de N. D. du Pont, Lanester. Il assure 15 années d’enseignement sous le rectorat de MM. les abbés X. Gléos de La Chesnaye, E. Jego et L. Le Cam. Durant la maladie de M. l’abbé Jégo et la captivité de M. l’abbé Le Cam, il administre la paroisse. Les Branderionnais et ses anciens élèves gardent le meilleur souvenir de sa franche cordialité. M. l’abbé Guéguen est aujourd’hui recteur de Kernascléden.

En août 1929, c’est la nomination de M. l’abbé Henrio, originaire de Pluvigner qui doit y rester huit mois. M. l’abbé Henrio est recteur de Malguénac.

Après un assez court séjour à Saint Charles de Blois, à Auray, M. l’abbé Joseph Guéguen, sur sa demande, revient à Branderion le 20 avril 1930.

En août 1941, nous vient la nomination de M. l’abbé Pierre Guillemot, originaire de Groix. Pendant quatre années d’une activité inlassable, il a donné à tous points de vue les meilleurs bienfaits. Nous lui devons la création de la chorale. Il laisse aux Branderionnais le souvenir d’un prêtre plein de zèle. M. l’abbé Guillemot est actuellement missionnaire diocésain.

En 1945, M. l’abbé Ezan, originaire de Guidel, nous arrive de Lanvénégen, il enseigne une année scolaire puis est nommé à Guénin.

En août 1946, M. l’abbé Kervadec, jeune prêtre, enfant de Riantec reçoit sa nomination. Pendant quatre ans, outre ses fonctions d’instituteur, il a la direction de la chorale et de la société de musique.

Les Branderionnais gardent de lui le plus sympathique souvenir. M. l’abbé Kervadec est à la tête de l’école libre Saint Gérand qu’il vient d’ouvrir en octobre dernier.

En août 1950, au départ de M. l’abbé Kervadec, la direction de l’école libre de Branderion est confiée à M. l’abbé Prévost, originaire de Plumelin qui se consacre pleinement à l’éducation et à l’instruction de ses jeunes et nombreux élèves.

Quatre des anciens maîtres de cette école cinquantenaire ne sont plus ; ce sont les abbés Miniou, Trécant, Morvan et Garo. Onze se dépensent encore avec dévouement dans le champ d’apostolat du diocèse de Vannes.

M. le chanoine Breurec, curé-doyen de Grand-Champ devient premier instituteur vivant de l’école de Branderion, l’une des premières écoles libres du diocèse. En effet en 1892, huit ans seulement auparavant s’ouvrait à Moréac l’école « Saint-Cyr » ; l’une des toutes premières écoles libres de garçons du Morbihan ainsi que le précisait Mgr Le Bellec, dans son allocution prononcée aux obsèques de M. le Chanoine Thoret, l’un des tous premiers prêtres du diocèse de Vannes, maîtres d’écoles.

 

Si les murs de l’école de Brandérion ont été souillés par les intempéries, enduit noirâtre qui est la trace d’une longue période ; que les anciens élèves écartent ces grisailles par la pensée !

Qu’ils revoient en esprit les pierres neuves de la construction qu’un Français, éminent notable de chez nous au grand cœur, édifiait il y a cinquante ans, et qui demeure toujours debout.

 

KENDERVH. (1950)

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